Le secret de la statue
NOUVELLES
© CARINE à 10 ANS
PREMIER PRIX DES TROIS ECOLES PRIMAIRES SAINT-CYR SUR MER
Ashley Roali prit son vélo bleu marine et partit de sa maison. Objectif : aller chercher le pain. Autour d'elle, des maisons de toutes les couleurs défilaient. Elle passa devant celle de Julia, sa meilleure amie : piscine, sapin aux boules rouges et belle habitation blanche où était suspendu un petit papa Noël. Julia avait de la chance ! Ashley adorait sa demeure.
Elle s'engagea sur la grande route. Accroché à deux lampadaires se faisant face, un
Elle s'engagea sur la grande route. Accroché à deux lampadaires se faisant face, un
JOYEUX NOEL
ET BONNE ANNEE
ET BONNE ANNEE
brillait de mille feux. Sur des poteaux , des étoiles multicolores embellissaient la route. Bien qu'elle fût âgée de seize ans, Ashley adorait les décorations de Noël.
Quand elle arriva à la Cigaline, elle chercha un endroit où ranger son vélo. Devant elle, trois femmes à l'allure étrange discutaient. Bien qu'elles soient de dos, ces personnes ne lui semblaient pas humaines. Celle du milieu parlait beaucoup. D'après Ashley, cette bavarde devait agacer les autres. Par contre celle de droite réfléchissait. Quant à la troisième, elle n'intervenait que de temps en temps. Les trois femmes ne se doutaient pas que quelqu'un écoutait leur conversation. Celle qu'Ashley étudiait, s'écria :
- Vous savez ! La statue de la grande place, en face de l'église a parlé.
Sous le choc, Ashley tomba de son vélo. Les trois femmes l'aidèrent à se remettre sur pieds et partirent discuter plus loin. Ashley pensa qu'elles déliraient et entra dans la boulangerie.
À seize heures, Ashley vit que tout le monde se dirigeait vers la statue. Curieuse, elle y alla aussi. On était le 20 janvier 2020 et l'église était en réparation. Ashley n'avait jamais vu une panique comme celle-là. Tous se pressaient autour de la statue de la Liberté.
Elle aperçut, dans la foule, sa bande, les
D.S.I.
qui signifiait Détective Secouriste d'Innocents. Elle courut vers eux et ils lui confirmèrent que la statue avait parlé.
- Silence, fit une voix rauque.
Comme hypnotisé, tout le monde se tut. La statue commença :
- Laissez les lampadaires et illuminations de Noël éclairés toute l'année.
Les enfants, heureux, tournaient en ronde, se donnant la main de filles en garçons. Par contre, les adultes étaient pâles. Bien que la commune de Saint Cyr sur Mer fut bien belle, ils n'avaient jamais voulu attirer l'attention sur leur petite ville calme.
Le lendemain de l'incident, Ashley longea la plage avec sa sœur Sandrine. Elles discutaient tranquillement. Les vagues gelées montaient, jusqu'à se loger dans les chaussures des deux filles. Ashley aimait beaucoup sa sœur et jamais elle ne la laisserait tomber.
Tout à coup, une main de fer sortit de l'eau et attrapa le pied de Sandrine.
- Au secours ! cria la malheureuse.
Elle s'accrocha aux mains que lui tendait Ashley qui, dans un effort désespéré, tentait de la ramener sur le sable. Mais sa main glissa et elle fut entraînée au fond de l'eau.
Une grosse machine lançant des lasers sortit alors de la mer. Ashley n'eut pas le temps d'apercevoir le pilote. Effrayée, elle courut en zigzag, évitant ainsi les projectiles. Le monstre de fer s'arrêta devant le parking, puis retourna dans l'eau.
Ashley alla prévenir sa bande et la gendarmerie.
Les D.S.I. qui comprenaient Julia la timide, Ray le soldat, Anna l'intello et bien sûr leur chef Ashley, tinrent un conseil.
- Sandrine est morte, rappela Ashley en pleurant.
Julia la réconforta en la serrant contre elle. L'aînée de la bande était morte, happée par une machine inconnue. Toute la bande était triste.
- Nous allons retrouver son corps et ouvrir notre enquête, assura Anna.
Les autres acquiescèrent de la tête.
- Attends voir, dit Ray.
Il se passa la main dans les cheveux , puis, se jetant sur sa chaise d'ordinateur, il entra sur le web et marqua :
Machine de fer
Il cliqua ensuite et lut :
Monsieur Lecop venait d'inventer une machine pouvant lancer des missiles. On l'a retrouvé mort, noyé, près de Saint-Cyr sur Mer, le 18 janvier 2020. Sa machine peut être télécommandée. Elle est dite dangereuse."
Ils allèrent alors vers la statue pour voir si elle avait encore parlé. Ils comprirent qu'ils avaient bien fait car, dès qu'ils arrivèrent, la statue s'écria d'un ton nerveux:
- Vous avez commencé à enlever des décorations. Pourquoi ? Si vous ne tenez pas compte de mes indications, il vous arrivera malheur !
Autour d'elle, les gens se posaient des questions. Comment la statue parlait-elle? Ce n'était pas possible ? Certains disaient que c'était l'œuvre d'un farceur, d'autres croyaient à un force mystérieuse.
Tout à coup, une voiture s'enflamma. Par chance, ceux qui étaient dedans purent s'enfuir à temps.
- Voilà ce qui arrivera à ceux qui n'obéissent pas, continua la statue.
Puis elle se tut. Epouvantés, les gens s'éloignèrent de la place. Les D.S.I. se donnèrent rendez-vous à quatorze heures sur la plage, car ils ne pouvaient pas y aller dès maintenant de peur que leurs parents ne découvrent qu'ils faisaient le travail des gendarmes.
À l'heure dite, Ashley, les yeux rougis, arriva en vélo, Julia en roller, Anna en trottinette et Ray en skateboard. Ils allèrent près de l'eau, espérant trouver des indices. Le corps de Sandrine avait disparu mais une bouteille flottant sur les vagues apparut. Julia la prit et lut à haute voix :
- Vous avez commencé à enlever des décorations. Pourquoi ? Si vous ne tenez pas compte de mes indications, il vous arrivera malheur !
Autour d'elle, les gens se posaient des questions. Comment la statue parlait-elle? Ce n'était pas possible ? Certains disaient que c'était l'œuvre d'un farceur, d'autres croyaient à un force mystérieuse.
Tout à coup, une voiture s'enflamma. Par chance, ceux qui étaient dedans purent s'enfuir à temps.
- Voilà ce qui arrivera à ceux qui n'obéissent pas, continua la statue.
Puis elle se tut. Epouvantés, les gens s'éloignèrent de la place. Les D.S.I. se donnèrent rendez-vous à quatorze heures sur la plage, car ils ne pouvaient pas y aller dès maintenant de peur que leurs parents ne découvrent qu'ils faisaient le travail des gendarmes.
À l'heure dite, Ashley, les yeux rougis, arriva en vélo, Julia en roller, Anna en trottinette et Ray en skateboard. Ils allèrent près de l'eau, espérant trouver des indices. Le corps de Sandrine avait disparu mais une bouteille flottant sur les vagues apparut. Julia la prit et lut à haute voix :
Au secours, trouveur de lettre, on m'a kidnappée.
Sandrine"
Sandrine"
Les enfants lurent plusieurs fois le message. Le cœur d'Ashley battait à toute allure. Sandrine n'était pas morte. C'est alors qu'elle marcha sur une radio. Quelqu'un l'avait sans doute oubliée. Anna l'alluma. C'était l'heure des informations :
" Bonjour et bienvenue.
Nous vous annonçons qu'une statue parle dans le Var. Endroit exact : Saint Cyr sur Mer. Tout le monde s'interroge. Quel est ce phénomène ?
Préparez-vous à avoir demain une matinée sans soleil. Une éclipse totale apparaîtra vers les dix heures. Elle durera une heure.
Monsieur Dupery, en cavale depuis plusieurs jours a enfin été arrêté. Il est entendu actuellement par la police."
Nous vous annonçons qu'une statue parle dans le Var. Endroit exact : Saint Cyr sur Mer. Tout le monde s'interroge. Quel est ce phénomène ?
Préparez-vous à avoir demain une matinée sans soleil. Une éclipse totale apparaîtra vers les dix heures. Elle durera une heure.
Monsieur Dupery, en cavale depuis plusieurs jours a enfin été arrêté. Il est entendu actuellement par la police."
Julia éteignit la radio.
Les heures passèrent et les D.S.I. ne trouvèrent rien de plus. Pas un indice. Vers 19 heures, déçus, ils décidèrent de rentrer chez eux. Alors qu'elle prenait sa trottinette, Anna aperçut un vaisseau qui sortait de l'eau. Elle appela sa bande. Effrayée, Julia murmura :
- Vite, cachons-nous !
Aussitôt, ils se jetèrent derrière l'un des restaurants qui se trouvaient au bord de la plage. Ashley le connaissait bien car ses parents y allaient souvent.
Deux mi-hommes mi-créatures sortirent précipitamment du vaisseau. Le plus grand courait le plus vite. L'autre s'essoufflait mais continuait. On aurait dit qu'ils avaient peur. Quand le premier arriva sous un lampadaire éclairé, il s'arrêta et parut soulagé. L'autre, les yeux égarés, les bras en avant, essaya de le rejoindre le plus rapidement possible, mais soudain il tomba par terre et se mit à brûler comme s'il avait du feu sur lui.
- Ils ont besoin de lumière pour vivre, chuchota Ashley.
Voulant partir, Julia marcha sur une grosse brindille qui craqua. La créature se dirigea vers eux. Pris de panique, le groupe courut dans tous les sens. D'autres extra-terrestres car ce ne pouvait être que des extra-terrestres, sortirent du vaisseau et les encerclèrent. C'est alors qu'un côté du sous-marin s'ouvrit et l'un des leurs y entra tenant une fille entre ses bras. La malheureuse se débattait, criait…
… Sandrine ! Tentant le tout pour le tout, Ray donna un coup de pied à l'un des extra-terrestres. Celui-ci rugit et tenta de le griffer.
- Ne refais plus jamais ça !
Ashley reconnut la voix de la statue. Après, ce fut le noir complet.
Quand ils se réveillèrent, le lendemain matin, ils se trouvaient dans le sous-marin blanc avec d'autres personnes. Ils en reconnurent quelques-uns. Des habitants de Saint Cyr. Et Sandrine était parmi eux. Ashley se jeta dans les bras de sa sœur et l'embrassa. Les D.S.I. apprirent alors que tous les jours les extra-terrestres enlevaient quelqu'un de leur groupe pour l'emmener dans un endroit inconnu, qu'ils entendaient parfois des hurlements.
Dans la pièce voisine, un écran que regardaient les extra-terrestres leur montrait les prisonniers.
- Amenez-moi les détectives.
Quand les créatures entrèrent dans la pièce où ils étaient détenus, terrifiés, leurs compagnons d'infortune reculèrent contre le mur, espérant n'être pas celui ou celle qui serait désigné.
Obéissant à la voix, les extra-terrestres prirent Ashley, Sandrine, Ray, Julia et Anna. Ils les conduisirent, sur la plage jusqu'à leur chef qui donnait des ordres à ses troupes.
- Nous voulons envahir votre planète ! leur annonça-t-il.
Anna réfléchit, regarda sa montre, osa à peine lever la tête vers le ciel.
- L'éclipse, c'est l'heure de l'éclipse, pensa-t-elle.
Puis, d'un ton impérieux, elle prononça :
- Nous vous en empêcherons car nous avons des pouvoirs.
- Lesquels ? demanda un extra-terrestre.
- Nous pouvons contrôler le soleil.
Dubitatif, le chef répliqua :
- Faîtes voir.
- Oh ! Grand soleil, fit Julia en levant les bras.
Tous levèrent la tête. Une ombre commençait à recouvrir le soleil. Dans la troupe, certains s'agitèrent.
- Oh ! Grand soleil, reprit Julia, que tu te voiles à jamais si ces gens…
Elle montra d'un geste de la main les extra-terrestres.
- …veulent notre mort !
Bientôt, le soleil n'émit plus de lumière. Il fit nuit en plein jour, une nuit sans étoile. Parmi les extra-terrestres, ce fut la débandade. Certains se précipitaient vers l'entrée du vaisseau, mais ils étaient trop nombreux pour y pénétrer tous à fois, d'autres couraient vers les lampadaires allumés.
Réfugié dans le vaisseau, le chef sortit la machine qui lançait des lasers et tint ainsi les enfants en respect.
- Vous êtes plusieurs comme ça ? demanda-t-il.
Il se disait que s'il n'y en avait qu'un, il le tuerait.
- Des millions, dit Sandrine.
Les D.S.I. virent bientôt sortir tous les prisonniers, même ceux que les créatures avaient isolés pour les transformer en extra-terrestres. Ils craignaient trop qu'ils enlèvent le soleil sur leur planète.
Le vaisseau prit subitement la forme d'une soucoupe volante. Il s'envola, abandonnant sur place la machine qui lançait des lasers et ne fut bientôt plus qu'un point lumineux dans le ciel. Puis il disparut complètement.
Les prisonniers qui avaient été libérés jurèrent de ne jamais raconter leur histoire.
Par contre, si un jour, vous rencontrez l'un des D.S.I. et que vous lui posez la question :
- Est-ce que cette histoire est vraie ?
Il vous répondra que c'est faux car il a juré !
Alors, gardez le secret.
.
Les heures passèrent et les D.S.I. ne trouvèrent rien de plus. Pas un indice. Vers 19 heures, déçus, ils décidèrent de rentrer chez eux. Alors qu'elle prenait sa trottinette, Anna aperçut un vaisseau qui sortait de l'eau. Elle appela sa bande. Effrayée, Julia murmura :
- Vite, cachons-nous !
Aussitôt, ils se jetèrent derrière l'un des restaurants qui se trouvaient au bord de la plage. Ashley le connaissait bien car ses parents y allaient souvent.
Deux mi-hommes mi-créatures sortirent précipitamment du vaisseau. Le plus grand courait le plus vite. L'autre s'essoufflait mais continuait. On aurait dit qu'ils avaient peur. Quand le premier arriva sous un lampadaire éclairé, il s'arrêta et parut soulagé. L'autre, les yeux égarés, les bras en avant, essaya de le rejoindre le plus rapidement possible, mais soudain il tomba par terre et se mit à brûler comme s'il avait du feu sur lui.
- Ils ont besoin de lumière pour vivre, chuchota Ashley.
Voulant partir, Julia marcha sur une grosse brindille qui craqua. La créature se dirigea vers eux. Pris de panique, le groupe courut dans tous les sens. D'autres extra-terrestres car ce ne pouvait être que des extra-terrestres, sortirent du vaisseau et les encerclèrent. C'est alors qu'un côté du sous-marin s'ouvrit et l'un des leurs y entra tenant une fille entre ses bras. La malheureuse se débattait, criait…
… Sandrine ! Tentant le tout pour le tout, Ray donna un coup de pied à l'un des extra-terrestres. Celui-ci rugit et tenta de le griffer.
- Ne refais plus jamais ça !
Ashley reconnut la voix de la statue. Après, ce fut le noir complet.
Quand ils se réveillèrent, le lendemain matin, ils se trouvaient dans le sous-marin blanc avec d'autres personnes. Ils en reconnurent quelques-uns. Des habitants de Saint Cyr. Et Sandrine était parmi eux. Ashley se jeta dans les bras de sa sœur et l'embrassa. Les D.S.I. apprirent alors que tous les jours les extra-terrestres enlevaient quelqu'un de leur groupe pour l'emmener dans un endroit inconnu, qu'ils entendaient parfois des hurlements.
Dans la pièce voisine, un écran que regardaient les extra-terrestres leur montrait les prisonniers.
- Amenez-moi les détectives.
Quand les créatures entrèrent dans la pièce où ils étaient détenus, terrifiés, leurs compagnons d'infortune reculèrent contre le mur, espérant n'être pas celui ou celle qui serait désigné.
Obéissant à la voix, les extra-terrestres prirent Ashley, Sandrine, Ray, Julia et Anna. Ils les conduisirent, sur la plage jusqu'à leur chef qui donnait des ordres à ses troupes.
- Nous voulons envahir votre planète ! leur annonça-t-il.
Anna réfléchit, regarda sa montre, osa à peine lever la tête vers le ciel.
- L'éclipse, c'est l'heure de l'éclipse, pensa-t-elle.
Puis, d'un ton impérieux, elle prononça :
- Nous vous en empêcherons car nous avons des pouvoirs.
- Lesquels ? demanda un extra-terrestre.
- Nous pouvons contrôler le soleil.
Dubitatif, le chef répliqua :
- Faîtes voir.
- Oh ! Grand soleil, fit Julia en levant les bras.
Tous levèrent la tête. Une ombre commençait à recouvrir le soleil. Dans la troupe, certains s'agitèrent.
- Oh ! Grand soleil, reprit Julia, que tu te voiles à jamais si ces gens…
Elle montra d'un geste de la main les extra-terrestres.
- …veulent notre mort !
Bientôt, le soleil n'émit plus de lumière. Il fit nuit en plein jour, une nuit sans étoile. Parmi les extra-terrestres, ce fut la débandade. Certains se précipitaient vers l'entrée du vaisseau, mais ils étaient trop nombreux pour y pénétrer tous à fois, d'autres couraient vers les lampadaires allumés.
Réfugié dans le vaisseau, le chef sortit la machine qui lançait des lasers et tint ainsi les enfants en respect.
- Vous êtes plusieurs comme ça ? demanda-t-il.
Il se disait que s'il n'y en avait qu'un, il le tuerait.
- Des millions, dit Sandrine.
Les D.S.I. virent bientôt sortir tous les prisonniers, même ceux que les créatures avaient isolés pour les transformer en extra-terrestres. Ils craignaient trop qu'ils enlèvent le soleil sur leur planète.
Le vaisseau prit subitement la forme d'une soucoupe volante. Il s'envola, abandonnant sur place la machine qui lançait des lasers et ne fut bientôt plus qu'un point lumineux dans le ciel. Puis il disparut complètement.
Les prisonniers qui avaient été libérés jurèrent de ne jamais raconter leur histoire.
Par contre, si un jour, vous rencontrez l'un des D.S.I. et que vous lui posez la question :
- Est-ce que cette histoire est vraie ?
Il vous répondra que c'est faux car il a juré !
Alors, gardez le secret.
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